5721 ROMAN (s) ADULTE (s)

L'artiste britannique revient avec un septième album studio pour lequel il a travaillé avec une variété de producteurs, dont Jonny Coffer, Red Triangle, Jack & Coke et Steve Robson. James Blunt est devenu une sorte de trésor national au Royaume-Uni dès le début d'une carrière marquée par des hits incontournables tels que 'Goodbye My Lover' ou 'You're Beautiful', respecté pour son honnêteté, son esprit et son charme qu'on retrouve à la fois sur disque, sur scène et sur son compte Twitter toujours engageant et plein d'humour. Il a remporté deux Brit Awards, deux Ivor Novello Awards et a été cinq fois nommé aux Grammy Awards.

En 1944, le camp de concentration de Ravensbrück compte plus de quarante mille femmes. Sur ce lieu de destruction se trouve comme une anomalie, une impossibilité : la Kinderzimmer, une pièce dévolue aux nourrissons, un point de lumière dans les ténèbres. Dans cet effroyable présent une jeune femme survit, elle donne la vie, la perpétue malgré tout.

Adepte du collage stylistique, Courcheval a pour base la funk, il y greffe hip-hop et samples, y glisse des textes sur la vie, superbement bien écrits. Il te fera danser, penser et t'oublier. Le mélange douceur de la voix et relative rugosité musicale donne un mélange détonant, diablement addictif, très personnel et original. On adhère à 100 % à cette esthétique assez minimaliste, faite d'ajouts et de retraits d'instruments, tout en gardant un aspect pop, voire parfois chanson française, attrayant, mystérieux.

Swans, groupe mythique américain emmené par Michael Gira, a été fondé en 1982 avant de se séparer en 1997. Leur reformation en 2010 est marquée par la sortie des albums My Father Will Guide Me Up A Rope To The Sky (2010) et The Seer (2012), tous deux acclamés par la critique.

Originaire de Bristol, le Pop Group a profondément marqué la scène post-punk avec leur son à mi chemin entre fureur destroy et groove funk, parfois teinté de dub et de free jazz. Citizen Zombie est leur nouvel album après 35 ans de silence ! A un âge où tant d'autres militent pour la retraite accélérée, Mark Stewart et sa bande de sexagénaires enterrent définitivement l'adage punk et semblent retrouver dans la vieillesse une seconde vie. Revenu de loin , les membres originaux de The Pop Group ont donc décidé de décrasser la chaise roulante pour faire reluire leurs égo. The Pop Group a tout du groupe culte : une réputation sulfureuse de groupe fouteur de merde, trois disques parus à deux ans d'intervalle entre 1979 et 1980, quelque morceaux ''engagés'' puis une dissolution subite du groupe qui lui confère aujourd'hui une aura somme toute méritée. Inclassable à l'époque, oscillant entre punk et dub, free jazz et rock déconstructiviste, la bande a traversé les années 80 en disparaissant très rapidement. Après le disque d'inédits (" Cabinets of Curiosities ") et les rééditions parus ces jours-ci, The Pop Group reviendra donc en 2015 avec un nouvel album nommé Citizen Zombie, produit par Paul Epworth (Coldplay, Adele, Florence & the Machine).

Après Bojan Z sur "Observe the silence", le guitariste Greg Lamy poursuit les collaborations et présente un nouvel album avec le trompettiste Flavio Boltro. "Letting Go" marque une claire évolution dans le jeu du guitariste, qui se distingue par le soin mis dans les couleurs, dans le jeu avec les espaces, dans un son de plus en plus affiné, et la légèreté d'un accompagnement qui évite la surcharge. Le tout veille surtout à mettre en avant l'écoute du partenaire. Un disque d'une envoûtante spontanéité - tous les thèmes sont des premières prises ! - et d'une fluidité naturelle de tous les instants.

Pierre Lapointe présente La science du coeur, une oeuvre qui ausculte les méandres du sentiment amoureux. Posant un nouveau jalon dans le foisonnant parcours d'un artiste libre et inspiré, ce disque opère une habile greffe entre chanson française, musique contemporaine et musique orchestrale. "Les textes s'inscrivent dans la tradition de la chanson réaliste alors que les musiques sont très reichiennes", explique Pierre Lapointe qui fait ici référence à Steve Reich, compositeur new-yorkais et pionnier du minimalisme. L'instrumentation, dont l'apport de l'ensemble de cordes de l'Orchestre symphonique de Montréal dirigé par Simon Leclerc, confère pour sa part une couleur classique aux pièces. Sur ce nouvel album, l'auteur-compositeur jette un regard lucide et sans concession sur l'amour au temps du numérique, à une époque où l'image n'a jamais occupé autant de place. Tantôt cru et impitoyable ("La science du coeur, Qu'il est honteux d'être humain, Sais-tu vraiment qui tu es"), tantôt émouvant et animé d'un espoir fragile ("Le retour d'un amour, Prince charmant, Une lettre"), Pierre Lapointe gratte sous le vernis avec une précision chirurgicale, mettant au jour les dysfonctions et les contradictions. "La science du coeur est un objet d'abstraction propulsé par la volonté qu'ont les gens tristes à se laisser toucher", chante-t-il dans la pièce-titre. Enregistré à Montréal et mixé à Paris, l'album La science du coeur est le fruit d'une étroite collaboration avec David François Moreau, un musicien, compositeur et arrangeur français qui oeuvre dans les domaines de la chanson, du film, de la danse et du théâtre. "Il s'agit d'une rencontre comme on en fait peu dans une carrière, mentionne Pierre Lapointe. David François avait assisté à mon spectacle Paris tristesse alors qu'il était de passage à Montréal. Nous avons ensuite fait connaissance pour nous découvrir rapidement de réelles affinités artistiques.?" Outre les arrangements et la réalisation, David François Moreau signe quatre musiques. Félix Dyotte (Zopiclone) et Daniel Bélanger (Une lettre) ont aussi collaboré à la composition. A mi-chemin entre classicisme et avant-garde, La science du coeur remet l'album concept au goût du jour. "Ce disque a été conçu pour être écouté sans interruption", peut-on lire dans le livret créé par Pascal Blanchet et orné d'une photo de John Londoaeo. En se prêtant à l'exercice, on se rend compte que chaque chanson nourrit la suivante, le tout constituant un parcours amoureux dont on ne sort pas indemne.

Voici déjà le huitième album du chanteur, auteur et compositeur Sufjan Stevens et la suite tant attendue de Carrie & Lowell, l'un des albums les plus acclamés de 2015. Entre ses deux disques, il n'est pas resté oisif pour autant. Il a composé la musique du film Call me by your name de Luca Guadagnino nommée aux Oscars, a sorti un album collaboratif intitulé Planetarium avec Nico Muhly, Bryce Dessner (The National) et James Mcalister, ainsi que The decalogue, une oeuvre pour piano solo interprétée par Timo Andres, et il a composé plusieurs oeuvres de ballet : Reflections (Houston Ballet) et Principia (NYCB). The ascension offre une palette musicale et thématique plus riche que jamais.

Ces reels, ces gigues et ces quadrilles appartiennent à la mémoire collective du Québec et ont traversé les époques grâce à une chaîne ininterrompue de transmission et/ou transformation. Une musique populaire vivante, qui se joue gaiement dans les pubs. Pour interpréter cette musique, rien de tel que la formation reine, le duo violon/piano. Au violon, Pascal Gemme, l'un des meilleurs archets actuels, qui pratique un jeu ornementé et précis, à la fois énergique et souple. Au piano, Mario Loiselle, maître dans l'art de soutenir la cadence et de révéler l'harmonie. Réunis pour la première fois, ces artistes accomplis célèbrent un Québec capable à la fois d'assimiler les apports extérieurs (Irlandais, Anglais, Italiens) et de défendre farouchement son identité.

Alliant la folk et la soul avec douceur, la songwritteuse melange le franc"ais et l'anglais dans une honne^tete qui bouleverse. Apre's un 1er EP remarque et l'interpretation au cinema d'une chanteuse en devenir dans Tout pour e^tre heureux en France avec Manu Payet, c'est au Quebec qu'elle a pose ses valises pour enregistrer ce premier opus avec le realisateur Marcus Paquin (The National, Arcade Fire), une re^verie soul et intime, since're et envou^tante.

Qui est le boss de la scène rap en France ? Depuis les années 1990, la réponse à cette question tient en trois lettres : N. T. M. NTM a toujours été le porte-drapeau du hip-hop français depuis la sortie de son historique maxi Le monde de demain. Avec des textes en forme d'uppercuts rapologiques et des musiques d'une rare urgence, Kool Shen et JoeyStarr ont survolé le genre en quatre albums, jusqu'à leur premier au revoir en 1998. Le phénix Nick Ta Mère a ressuscité une première fois en 2008, mais c'est en 2019 que les deux compères ont tiré leur révérence. La Der, c'est le concert performance de deux légendes, et la plus folle mise en scène de toute l'histoire du groupe. De On est encore là à That's my people, ce baroud d'honneur rassemble tous les hits de leur carrière sur des sons réactualisés par DJ Pone et R-Ash, avec une scénographie digne des plus gros artistes mondiaux. L'énergie brute qui émane de l'interprétation de ces classiques confirme qu'avec "un siècle à eux deux", comme le dit Joey, les deux artistes sont au ici au top.

Ce neuvième album studio est un voyage psychédélique, un disque qui porte la marque caractéristique de Cypress Hill : les rythmes ténébreux, les effets étranges, le rap singulièrement haut-perché de B-Real contrebalancé par la voix très basse de Sen Dog. Mais il va plus loin que n'importe quel autre album du groupe. Certains moments rappellent Pink Floyd ou les Doors, le jazz d'avant-garde et la trip-hop sombre. "C'est la personnification du surréalisme tirée du subconscient profond" déclare Muggs.

Le sorcier des claviers dévoile le 16 novembre 2018 la suite longtemps attendue de son 4e album culte, Equinoxe. Sorti exactement quarante ans auparavant, le 16 novembre 1978, cet opus demeure un classique de la musique électronique. Equinoxe infinity est en grande partie inspiré de l'usage des nouvelles technologies telle que l'intelligence artificielle et de ses conséquences sur l'humanité. Créée par Filip Hodas, la pochette de l'album rappelle le visuel désormais iconique du premier Equinoxe.