5707 Document (s)

Les Hurlements d'Léo sont de retour en 2020 avec un album autour du thème de l'exil. Un opus world music auquel de nombreux artistes se sont associés, unissant leurs voix et leurs univers pour lancer ensemble un cri d'alarme : Aldebert, Néry Catineau (Les VRP), Babylon Circus, La Cie Mohein, Daguerre, Danakil, Duende, El Comunero, Eskelina, Féloche, Johnny Montreuil, Joss Bari, La Rue Kétanou, Les Ogres de Barback, Lidiop, Perrine Fifadji, Sergent Garcia, Télégram et Wallace. C'est autour de la situation préoccupante des migrants que les Hurlements d'Léo, sous l'impulsion de leur chanteur Laurent Kebous, présentent ce projet, à travers 13 titres poétiques, réalistes, parfois graves. Toujours amplis d'espérance. Si la teinte générale de Mondial stéréo ne trahit en rien "l'esprit Hurlements", cet album explore de nouveaux sentiers avec des chansons aux accents reggae, rockstady, tzigane, flamenco, soul ou encore éthiopique.

« J'avais envie de retrouver un homme et une femme capables de se jeter dans le vide par amour. Parce que c'est vivre sans amour qui est l'enfer. » Elle s'appelle Aurore, lui Simeone. Un soir d'automne, ces deux inconnus au désespoir, qui croient n'avoir plus rien à perdre, engagent la conversation. Commence alors une nuit qui ne ressemble à aucune autre. Au matin, rien ne sera plus comme avant Une rencontre romanesque, poétique, fulgurante.

Ce septième album studio depuis 1997, quatre ans après Tako Tsubo, nous fait retrouver Belle du Berry, le pianiste et trompettiste David Lewis, le guitariste Potzi et le batteur François Jeannin, qui sont rejoints par Benoit Dunoyer de Segonzac à la basse et Rémy Kaprielan aux percussions et choeurs. Dès le titre de l'album, Quesaco ?, le joli regard de Belle fait retrouver cette vieille expression provençale entrée depuis des générations dans la langue orale, et qui donne à l'étonnement une charmante nuance surannée.

Après le succès de ses 2 premiers, il remet les "conteurs" à zéro pour un 3e projet qu'il annonce personnel et authentique. Comme si, à 34 ans, Black M avait aussi donné la parole à Alpha Diallo (son véritable nom) pour créer ces 14 chansons, écrites et composées comme autant de chapitres d'un livre ouvert sur le monde. Tel un Merlin moderne, il devint aussi Black M l'enchanteur quand il se met à parler d'amour : celui qu'il avait immense pour sa mère (Oh mama), sa femme (Léa) et son "Beau-frère". Mais pour cet album, il retrouve pour la première fois ses compères de Sexion d'Assaut avec lesquels il affirme avoir "travaillé comme pour un album de Sexion d'Assaut sauf qu'il était pour moi". De même, pour Marionnette, il fit appel de nouveau à Skalpovich le magicien de son hit Sur ma route. Il demanda à ses "âmes-frères", Bigflo et Oli, de lui raconter une Sale journée et convie même dans son royaume le preux chevalier de la mélodie parfaite Vianney, responsable de trois titres éclectiques.

?Multi-instrumentiste, chanteur et siffleur, Andrew Bird est un auteur-compositeur de renommée mondiale. Il apprend à jouer du violon à quatre ans, et passe ses années formatrices à s'imbiber du répertoire classique en jouant entièrement à l'oreille. Album résolument optimiste, positif et joyeux, le musicien ne met pourtant pas de gants dans les textes. Il aborde ses sujets avec une approche plus directe que celle de ses albums précédents en prenant plus de risques, dans les textes et dans l'enregistrement. Bird et son groupe enregistrent tout 'live', sans casque ni séparation, créant un son où tous les instruments s'entremêlent dans les micros de chacun. Réalisé par Paul Butler, My finest work yet a été enregistré en Californie aux studios Barefoot Recordings à Los Angeles.

L'album accompagne le documentaire du même nom, qui est une joyeuse célébration cinématographique de cet artiste à l'identité musicale singulière qui reste aussi vital et pertinent aujourd'hui que lorsqu'il a explosé sur la scène avec son groupe Brasil '66.

Le légendaire groupe jamaïcain Toots And The Maytals revient avec un nouvel album. Une provocation galvanisante renouant avec soixante années de carrière d'un homme, Frederick "Toots" Hibbert, qui a lancé un nouveau son, un nouveau genre, avec Do the reggay en 1968. Got to be tough rappelle qu'à travers les veines créatives de Toots se trouvent toutes les racines de la culture jamaïcaine. Blues, soul, r'n'b, funk, jazz, reggae, griots africains - Toots les honore, les incarne et les possède. Un groove obstiné, conçu pour insuffler de la ténacité, tout en maintenant un équilibre magnifique entre la joie, la souffrance et la guérison.

Bombino est né à Tidene, campement touareg dans les environs de la ville d'Agadez, au Niger. Il fait ses débuts en jouant de la musique dans les cérémonies de mariage avec son groupe, ces enregistrements et d'autres performances acoustiques sont publiées en 2009 sur le disque Group Bombino - Guitars from Agadez, vol. 2. Les nombreuses tensions existant dans son pays l'obligent à s'exiler plusieurs fois. Au début de l'année 2010, il peut rentrer à Agadez où il enregistre son premier album solo. Agadez sort en avril 2011 et Nomad, produit par Dan Auerbach (Black Keys), en 2013. Il revient aujourd'hui avec Azel, un album enregistré dans une fermestudio de Woodstock, et avec l'aide de Dave Longstreth du groupe Dirty Projectors. Une chose est sûre c'est que ce titre n'a pas été choisi au hasard. En effet, ce mot signifie "racines" en tamasheq, la langue maternelle de Bombino. C'est également le nom de la ville d'origine de sa femme et aussi le lieu où a été construite la première et seule école Touareg du Niger. A travers ce nouvel album, Bombino n'oublie pas d'où il vient tout en ne s'interdisant pas de nouvelles expérimentations musicales. En mélangeant la musique touareg et le reggae et en créant par la même occasion le "touareggae", il montre son envie de rendre sa musique plus accessible.

Magos Herrera, chanteuse de jazz mexicaine renommée a travaillé avec les meilleurs musiciens de jazz du monde conjuguant ses racines latines avec le son du jazz contemporain américain. Javier Limon est un compositeur consacré, guitariste et producteur internationalement reconnu pour ces collaborations avec, entre autres, Paco de Lucia, Bebo & Chucho Valdes, Avishai Cohen et Wynton Marsalis. Il est devenu la référence incontournable dans le domaine du Flamenco comme de la musique internationale. L'album "Dawn" (sorti sur OKeh l'année dernière) marquait la rencontre de la voix profonde et sophistiquée de Magos Herrera et la richesse de la guitare Flamenco de Javier Limon. "He for She", leur nouvel album, a été enregistré ''live'' en soutien à la campagne éponyme de l'ONU. Un mouvement de solidarité pour l'égalité des sexes qui souhaite, pour le bien de tous, engager une moitié de l'humanité à soutenir l'autre. Magos & Limon sont accompagnés pour la circonstance par quelques artistes internationaux de grands talents: Eugenia Leon, Gregoire Maret, Fito Páez, Sachal Vasandani, Chabuco, Oran Etkin et Rogerio Boccato.

Neysa May Barnett et Emile Larroche forment UTO. Ils ont quitté Paris avant l'apocalypse de 2020 pour aller vivre dans un bois du Loiret bordé par les champs fertiles de la Beauce qui nourrissent la région parisienne. Leur cabane-studio se situe près d'un château qui a d'abord hébergé les plaisirs érotiques de Pierre-Antoine Berryer avant de se transformer en labo d'amphétamines pendant la seconde guerre mondiale. C'est là qu'ils composent ce premier album. Un drôle de bled pour un drôle de duo dont la musique est difficile à cerner. trange et mâture, expérimentale aux rythmiques grandement efficaces, leur musique est au carrefour du mainstream et du chelou. Musique à deux têtes et à deux mains, il y a aussi deux faces sur Touch the lock. Si la première partie de l'album est plutôt pop-rentre-dedans la seconde est plus ambivalente et expérimentale.

Emanation d'un collectif basé dans la banlieue de Rennes, le duo Columbine (Foda C et Lujipeka) figure la parfaite réponse des ados modernes face un monde qui tombe en ruines : de leur nouvelle mixtape, Enfants Terribles, s'échappent un romantisme sauvage, des rêves de gloire et des insultes. Les parfums d'une dépression adolescente white-trash, la folie d'un Odd Future et la tristesse d'un Eminem qui aurait grandi dans une banlieue pavillonnaire. Columbine, c'est la colombe et la kalachnikov dans le même souffle... Un an après sa première mixtape, Clubbing for Columbine, le duo n'a rien perdu de sa splendeur : Columbine, c'est une énergie, une colère et une rage tirées à bout portant, une mélancolie qui soude ces enfants terribles autour de leurs obsessions sexuelles, pécuniaires, technologiques. La solitude, la fuite et l'ennui défilent entre les baffles, trimbalant entre les lignes la violence sourde d'une bande d'ados mal à l'aise dans la cour du lycée ; un sac de mots éventrés d'où s'échappe une urbanité un peu déglinguée. Une certaine idée de l'adolescence et du monde de demain, en somme, dans laquelle se retrouvent désormais les milliers de kids qui affluent à leurs concerts.

Cet album du guitariste brésilien est ultra recherché par les collectionneurs de vinyles au point qu'il s'échange pour plus de 600 euros ! La label Athens Of The North a donc décidé de le represser pour lui donner l'exposition qu'il mérite. Helio Matheus n'a pas beaucoup enregistré mais cet opus éponyme restera comme un bijou de bossa savament infusée de samba, de rock et surtout de folk.

Il aura fallu six ans au trio finistérien pour accoucher d'un premier album, Primates, paru à la fin de l'année 2019. Le groupe, rejoint par un quatrième larron au clavier en 2018, sortait alors en toute décontraction d'un silence absolu de trois ans avec un premier LP coup de poing, dévoilant un rock motorik hypnotisant et parfaitement maîtrisé, salué unanimement par la presse spécialisée. Influencée par Cold Pumas, Drame ou Beak>, la musique de Baston slalome habilement entre psychédélisme allemand, post-punk anglais actuel et new wave, esquivant sans mal l'écueil de l'exercice de style pour imposer une identité qui lui est propre. Baston, qui parvient à sonner neuf en 2022, n'est certes toujours pas à la pointe du marketing musical mais offre ici, et c'est bien l'essentiel, un nouvel uppercut sonore dans une discographie déjà impeccable.