204 JAZZ (s)

Tous ceux qui ont eu la chance de découvrir le pianiste Yakir Arbib sur scène ou lors de son précèdent album solo My Name Is Yakir paru en novembre 2019 vous le diront : Yakir est un musicien hors du commun. Hormis une immense sensibilité, c'est également un improvisateur fantastique doté d'une liberté technique infinie et d'une virtuosité incroyable. C'est donc la formule en trio que Yakir Arbib a choisi pour enregistrer son nouvel album Three Colors. D'emblée, le trait d'union entre le jeu magistral de Chris Jennings à la contrebasse et le groove énergique du batteur Roberto Giaquinto apparaissent ici comme une évidence pour embellir la palette sonore du pianiste. Yakir nous offre huit compositions originales avec des thèmes qui vous transportent dès les premières notes et deux standards revisités : You Go To My Head et Moment's Notice. Avec l'aide de ses complices, Yakir Arbib se permet à tout instant d'improviser sur une musique aussi riche qu'inattendue repoussant un peu plus, et à sa manière, les frontières du jazz.

George Benson revient aux bases de la musique américaine dans ce disque. Le légendaire guitariste de jazz rend, en effet, un poignant hommage au génial pianiste et merveilleux faiseur de hits, Fats Domino et au guitariste, héros du rock et poète, Chuck Berry. Grand admirateur des deux hommes, Benson fait revivre leurs oeuvres avec son chant unique plein de soul et ses solos de guitare pleins de grâce !

Carey Bell faisait paraître son 1er album sur Delmark il y a 50 ans. Pour commémorer cet évènement, Lurrie Bell s'est entouré des 3 fils de Carey Bell (The Bell Dynasty) et rend hommage à leur père au travers de ce tribute. On retrouve aussi en invités Charlie Musselwhite et Billy Branch.

Enregistré chez Electric Monkeys à Amsterdam, produit par Paul Willemsen (Lefties Soul Connection, Michelle David & The Gospel Sessions) et masterisé à Nashville par le vétéran de la Soul Bob Holsen (qui travaillait pour Motown), ce deuxième album studio du combo soul néerlandais introduit une nouvelle chanteuse dans le projet : la jeune et talentueuse Roxanne Hartog, qui a écrit les paroles de la plupart des chansons. La formule reste la même que celle employée par les labels de soul classiques comme Stax et Motown : un groupe maison super en place, une production de première classe, quelques arrangements et un chanteur de qualité.

Lorsque la chanteuse, violoncelliste et compositrice franco-algérienne Nesrine Belmokh et son trio NES sont apparus sur la scène en 2018, ils semblaient sortir de nulle part. Aujourd'hui, pour son deuxième album, elle s'est réinventée.

Le pianiste à son meilleur - jouant ses compositions originales préférées avec un sextuor d'amis proches devant un public en direct au Smoke Jazz Club de New York. Mabern est rejoint par le saxophoniste ténor Eric Alexander, le saxophoniste alto Vincent Herring, le tromboniste Steve Davis, le bassiste John Webber et le batteur Joe Farnsworth sur une énergie et un défoulement qui le mènent à travers une grande partie de son catalogue musical.

Pour son 11ème album en tant que leader, le saxophoniste a souhaité s'entourer d'amis de longue date avec qui s'est développé au fil du temps une complicité artistique et humaine. En 2018, il crée un trio avec l'organiste Damien Argentieri et le batteur Fabrice Moreau. Deux ans plus tard et en pleine crise sanitaire l'enregistrement est repoussé de six mois donnant aux musiciens l'occasion de repenser ce projet autour d'un nouveau répertoire constitué d'une relecture de standards du jazz et de compositions originales. C'est en décembre 2020 que le pianiste et accordéoniste Tom Olivier-Beuf rejoint la formation pour les sessions d'enregistrement au studio de Meudon. Time feel est l'occasion de présenter une formation de quatre musiciens de génération différente. L'instrumentation originale entre orgue, piano, saxophones et batterie ouvre à travers les treize titres de l'album un espace d'improvisation et de jeu sans cesse en mouvement : "Rompre les barrières entre des morceaux qu'ils soient d'hier ou d'aujourd'hui en laissant la place à notre imaginaire et à nos émotions a été formidable à réaliser ensemble en studio." Sylvain Beuf.

Les histoires qui durent faisant désormais figure d'exception, c'est avec un bonheur certain que le label Alea présente le volume 3 d'un trio qui depuis plus de six ans persiste à proposer son approche de standards issus de multiples traditions musicales. Deux ans après la sortie du volume 2, se réjouissant d'un rythme de concerts toujours aussi soutenu, les trois musiciens sont donc retournés dans le cadre exceptionnel du studio Recall à Pompignan, pour y enregistrer dans une configutation toujours plus proche de celle du concert. Les oeuvres explorées cette fois-ci, composées entre 1851 et 1984, ont toutes pris leurs places dans diverses mémoires collectives, et ont donc aussi retenu l'attention des 3 artistes habités par l'Histoire autant que par le souhait de laisser à bonne distance les convenances envahissantes.

"L'album Balimaya se nourrit de rythmes mandingues joués pour la danse. Ils ne sont pas repris dans leur format originel mais demeurent néanmoins une source d'inspiration, pour créer une musique où les voix s'entrecroisent. Basse, saxophone, vibraphone et marimba se joignent à cette famille, dans des compositions pensées comme des jeux, variant grooves, timbres, dynamiques, ouvrant la voie à l'improvisation". Julien André.

Tony Allen vient de réaliser un rêve d enfant. Il assure même qu avec The Source, douzième opus de sa discographie, il a enregistré le disque de sa vie. Il n est pas anodin qu un musicien de 76 ans dont la carrière s étale sur plus de 50 ans et dénombre des centaines d enregistrements en studio, fasse un tel aveu. Premier album du batteur nigérian pour le prestigieux label Blue Note, "The source" symbolise peut être mieux qu aucune autre référence du catalogue à la fois l âge classique du label et son présent innovant. L enregistrement de l album s est fait sur bandes analogiques et autour de Tony sont réunis quelques-uns des meilleurs musiciens d une scène que l on peine à étiqueter jazz tant elle se caractérise avant tout par sa mobilité et sa créativité .

Khruangbin et Leon Bridges, deux artistes qui mènent audacieusement la musique texane vers l'avenir viennent d'écrire le second chapitre de leur collaboration, élargissant ensemble les possibilités sonores offertes par leur terre d'origine. Le chanteur et songwriter soul Leon Bridges de Fort Worth et le trio psychédélique avant-gardiste Khruangbin originaire de Houston ont joint leurs forces avec l'EP Texas moon, qui fait suite à leur premier travail collaboratif avec l'acclamé Texas sun sorti en 2020. Ces cinq nouveaux titres sont clairement une continuation du premier EP, mais ils portent aussi une identité qui leur est propre - Leon Bridges les considèrent comme plus introspectifs alors que Laura Lee, la bassiste de Khruangbin, leur prête un caractère plus nocturne.

"Le projet Magic Malik Ka-Frobeat a vu le jour en 2017 sous l'impulsion de feu Hilaire Penda, bassiste compositeur et moi-même. Hilaire, originaire du Cameroun et moi originaire de la Guadeloupe voulions proposer une musique qui représente cette proximité en même temps que cet éloignement identitaire. Le groupe est constitué de musiciens qui ne sont pas forcément directement liés à ces cultures afrocaribéennes. Et pourtant, Hilaire et moi-même savions que cette Afrique diffuse dans les nouvelles générations de façon souvent inconsciente mais forte. La culture Afrocaribéenne est une donnée culturelle mondiale, internationale, pluriculturelle, exoculturelle." Magic Malik

Ce quatrième album de Web Web est une grande oeuvre de jazz spirituel - parfois flottante, parfois émouvante, toujours intense et un magnifique hommage au jazz du début des années 70. Roberto Di Gioia, tête pensante de Web Web, est accompagné pour la première fois par Max Herre en tant que compositeur, musicien et producteur. Tous deux se sont réunis avec de grands musiciens tels que Mulatu Astatke, Brandee Younger, Charles Tolliver (Strata East) et d'autres pour livrer un chef-d'oeuvre virtuose.

Une rare prestation solo de l'une des grandes figures originales du jazz, le pianiste canadien Paul Bley, enregistrée en direct lors du Oslo Jazz Festival en 2008. Il n'y a rien qui ressemble à un concert de Paul Bley. Comme l'a exprimé le New York Times, "M. Bley a trouvé il y a longtemps un moyen d'exprimer ses pensées longues, élégantes et volumineuses d'une façon qui implique une indépendance totale de son contexte donné mais qui n'est pas tout à fait du free jazz. La musique évolue grâce à un mélange de sa profonde connaissance historique et de ses propres principes intangibles." Encouragé par un public attentif et enthousiaste, Bley créé ici la musique sur le vif, interprète ses propres compositions et conclut finement sur une performance de "Pent-Up House" de Sonny Rollins.