Benjamin Godard : en voilà un à redécouvrir. La bande à Franck, puis les impressionnistes et tous ceux venus après l'ont copieusement assaisonné ! C'est totalement immérité ! Il appartient à une tendance qui a fait long feu, mais qui nous a laissé quelques trésors : une certaine tradition romantique héritée de son maître Reber, qui la tenait de Mendelssohn et Schumann. Et reconnaissons à ces musiciens (Reber, Onslow, Gouvy et quelques autres) le mérite de l'entretien d'une flamme "instrumentale" à une époque où cela ne se faisait pas. Godard nous laisse trois quatuors, pleins d'idées généreuses et originales, que mettent en valeur le Quatuor Elysée. Celui-ci, qui fête ses vingt ans, s'est toujours conformé à l'idée d'associer l'école russe et l'école française. Timpani l'a mis en avant dans son intégrale Magnard. Saluons le mérite de ces instrumentistes qui, loin des sentiers battus, nous livre une grande première !
